Des difficultés de coordination lors de la première opération du G5 Sahel

La coalition militaire du G5 Sahel a annoncé mercredi la fin de son opération « Hawbi », la première du genre menée conjointement par trois parmi les cinq pays de la région, et qui revêt une importance particulière en tant que test pour les capacités opérationnelles des soldats de la mission.

Lancée fin octobre dernier, cette opération terrestre s’est terminée à la frontière entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger. 350 soldats du Burkina Faso, 200 militaires nigériens et 200 autres maliens ont participé à cette manœuvre tactique pendant près de deux semaines. L’opération française Barkhane a apporté un appui technique avec pas moins de 180 militaires déployés dans la région.

Pour le commandant de la force conjointe, le général malien Didier Dacko, cette première opération fait office de « test ». D’après l’officier supérieur malien, « beaucoup de difficultés sont apparues, des difficultés de coordination et des moyens de communication sont encore à parfaire ».

Il prévoit une revue à la baisse des délais de mise en place pour les prochaines missions de la force commune, qui rassemblera en tout 5000 militaires des cinq pays formant le G5 Sahel (Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Niger et Tchad).

Parallèlement à cette opération d’essai, la France a annoncé vouloir sensiblement augmenter son aide au développement dans la région du Sahel. Lors d’une conférence de presse à Nouakchott, Paris a affirmé vouloir ainsi tarir les sources de recrutement des groupes djihadistes qui se nourrissent de la misère et du chômage des jeunes dans la région.