Soudan: Le gouvernement libère plusieurs journalistes arrêtés pour avoir couvert de manifestations

Une semaine après avoir été arrêtés pour avoir couvert des manifestations anti-gouvernementales, plusieurs journalistes locaux appartenant à diverses agences de presse dont les correspondants de Reuters et l’AFP, ont retrouvé la liberté lundi, dans une démarche qui traduit la volonté des autorités soudanaises de faire baisser la tension.

La libération de ces journalistes intervient après la vive condamnation par les Etats-Unis de ces arrestations, qui ont eu lieu lors de manifestations, mercredi à Khartoum, contre la hausse du prix du pain.

Peu après leur libération, les journalistes soudanais ont annoncé à la presse ne pas avoir subi de mauvais traitements. Ils ont également annoncé que certains de leurs collègues étaient toujours détenus dans les geôles de Khartoum mais qu’ils pourraient probablement bientôt recouvrer la liberté.

Plusieurs dizaines de journalistes avaient été arrêtés au début du mois alors qu’ils couvraient des manifestations contre les mesures d’austérité économique prises par Khartoum pour se conformer aux exigences du Fonds Monétaire International (FMI).

Au Soudan, pays où la liberté de presse est étroitement surveillée, la couverture médiatique des protestations anti-gouvernementales passe encore très mal. Les autorités soudanaises restent en effet très réticentes lorsqu’il s’agit de laisser des journalistes couvrir des manifestations.