Guinée: La tension persiste après la « journée ville morte »

Une partie de la capitale guinéenne a été en partie saccagée lundi par des hordes de  jeunes qui ont défié la police et la gendarmerie dans plusieurs points importants de Conakry, répondant à l’appel de l’opposition pour l’organisation d’une  « journée ville morte ».

Le quartier de Kaloum, centre administratif et des affaires de Conakry, a été particulièrement impacté par ces manifestations. Plusieurs avenues ont été bloquées par les forces de l’ordre afin d’endiguer l’avancée des hordes de jeunes protestataires.

Depuis le début du mois de février, Conakry vit au rythme d’un climat social et politique tendu. L’opposition conteste les résultats des élections communales du 4 février dernier, remportées par le parti au pouvoir, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG). Une raison avancée par plusieurs partis d’opposition pour appeler à une journée de désobéissance civile.

Parallèlement à cet appel à une « journée ville morte » de l’opposition, les syndicats des enseignants ont également lancé le mot d’ordre d’une journée de grève. Les grévistes demandent une augmentation de 40% de leurs salaires.

D’après des sources gouvernementales, les jeunes ayant été forcés de quitter les bancs de l’école, se sont regroupés en meutes alimentant les violentes protestations de rue de lundi.

Les forces de l’ordre craignent une répétition des saccages à cause de l’appel à la mobilisation lancé par l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), l’un des principaux partis d’opposition.