La diplomatie impuissante face au chaos sécuritaire et politique en Libye

En Libye, au moins huit personnes ont été tuées et huit autres blessées, parmi lesquelles des civils, jeudi soir, dans un attentat suicide contre un barrage tenu par des milices loyales au maréchal Haftar, à Ajdabiya (Est), confirmant l’impuissance des efforts diplomatiques à mettre fin au chaos sécuritaire et politique qui prévaut dans le pays depuis la chute du régime Kadhafi.
Un kamikaze, probablement membre de l’EI, a lancé son véhicule qui transportait une forte charge explosive, contre un barrage à l’entrée de la ville d’Ajdabiya, située à 840 km à l’Est de Tripoli. Cette attaque suicide est la deuxième du genre, au cours du mois de mars, qui vise des miliciens du maréchal Haftar.
Elle traduit la rancune des djihadistes de l’EI contre l’homme fort de l’Est de la Libye qui les avait chassés de cette région, les obligeant à se replier dans le Centre et le Sud du pays.
Mais là aussi, les djihadistes aussi bien ceux de l’EI que d’Aqmi, continuent d’être traqués par les américains, avec l’aide fournie par le controversé maréchal Haftar. La dernière annonce par l’Africom, le commandement militaire américain en Afrique, de la mort de deux chefs djihadistes d’Aqmi, tués par un drone américain le 24 mars à Oubari dans le sud libyen, illustre cette chasse aux djihadistes en Libye.
Les deux chefs djihadiste tués à Oubari, (1000 km au Sud de Tripoli) seraient les Algériens Moussa Abou Daoud et Abou Abd al-Rahmane al-Hawari, ce dernier étant connu pour sa proximité avec Mokhtar Belmokhtar.