Le FMI s’inquiète de l’endettement public en Afrique Subsaharienne

Dans son nouveau rapport sur l’économie mondiale, le Fonds Monétaire international a dressé un tableau contrasté pour l’Afrique Subsaharienne, marqué par une légère croissance économique par rapport à l’année passée, mais aussi et surtout par une plus grande dépendance vis à vis des bailleurs de fonds internationaux.

Les experts de l’institution de Bretton Woods ont ainsi avertit dans leur nouveau rapport, sur les conséquences néfastes que peut avoir un trop grand endettement au niveau des économies des pays subsahariens.

L’institution financière internationale table sur une croissance moyenne en 2018 de 3,7% pour les pays de la région. En contrepartie de cette amélioration de la situation économique, le Fonds prévoit une accentuation de l’endettement.

Le Directeur du département Afrique du FMI, Abeba Aemro Sélassié affirme que « les vulnérabilités économiques sont en hausse dans de nombreux pays qui tardent à assainir leurs finances publiques.

Sur les 35 pays à faible revenu de la région, 15 sont aujourd’hui en surendettement ou risquent fortement de le devenir ». Pour le FMI, l’endettement excessif pourrait ainsi aggraver la situation à moyen terme et peser sur la croissance économique de ces pays.

Par ailleurs, le FMI estime que «Le Nigeria et l’Afrique du Sud, les deux principales économies en Afrique subsaharienne, connaissent un ralentissement de la croissance, une situation qui se traduit par un impact négatif majeur sur la croissance dans toute la région».

Cependant, les deux économies pourraient connaître un regain de confiance en cas de mise en œuvre rapide de réformes structurelles, estime l’institution financière internationale.