Nigeria : diminution du taux directeur de la Banque centrale

La Banque centrale du Nigeria a abaissé son taux directeur de 50 points de base, à 13,5%, pour tenter de stimuler la croissance économique du pays.

Il s’agit de la première réduction du taux directeur depuis novembre 2015. Ce taux était maintenu à 14% depuis juillet 2016 pour soutenir le naira et freiner l’inflation.

« La réduction du taux directeur est destinée à signaler qu’il est nécessaire de changer de cap. Pour ce faire, nous devons commencer à examiner la masse monétaire et les liquidités pour stimuler la croissance », a indiqué le gouverneur de la Banque centrale, Godwin Emefiele. Kenya-Banques-Bénéfices Equity Bank a maintenu sa position de deuxième prêteur du Kenya grâce à la forte croissance des revenus tirés des titres publics, qui a permis à son bénéfice net d’augmenter de 5% à 19,8 milliards de shillings pour l’exercice clos en décembre 2018.

Les intérêts créditeurs sur les obligations du Trésor ont augmenté de 21,7%, pour atteindre 16,3 milliards de shillings, et le prêteur a poursuivi sa politique de transfert des prêts au gouvernement depuis l’instauration d’un contrôle du coût des prêts.

Les avoirs en titres d’État d’Equity ont grimpé de 26%, passant de 128 milliards de shillings en 2017 à 161 milliards de shillings à la fin de 2018, tandis que son portefeuille de prêts a augmenté de 6%, passant de 27,1 milliards à 297,2 milliards de shillings.

Dans un briefing, le directeur général de la banque, James Mwangi, a déclaré que la croissance des titres publics à un équivalent de 54% du portefeuille de prêts pourrait appeler à repenser la stratégie en matière de crédit à la clientèle, avec une baisse des rendements des bons du Trésor l’année dernière.

« Le gouvernement a maintenant absorbé une part importante du bilan de la banque, environ 50%, par rapport au portefeuille de prêts », a déclaré M. Mwangi.

« En tant que stratégie, nous souhaitons maintenant pousser les prêts au secteur privé en utilisant des méthodes innovantes, c’est pourquoi nous avons prévu, que le plafonnement des taux d’intérêt soit appliqué ou non, d’augmenter le portefeuille de prêts de 10 à 15% en 2019.»