Kenya : scandales de corruption

Selon des médias, le directeur général de Kenya Power a rejeté d’avoir tramé avec plusieurs autres responsables pour escroquer l’entreprise de 15 millions de shillings.

M.Bernard Ngugi, responsable des achats de la société, a expliqué mardi devant la justice l’ajout de quatre sociétés qui avaient été laissées de côté alors que 525 étaient pré-qualifiées pour l’attribution d’un marché.

Il a témoigné contre neuf personnes, dont le directeur général Ken Tarus, accusé d’avoir conspiré pour commettre un crime économique en ne respectant pas les procédures et directives en matière de passation des marchés, en ajoutant que cet état de fait a entraîné le paiement frauduleux de 159 millions de shillings à des entreprises non qualifiées au préalable pour offrir des services de main-d’œuvre et de transport, conformément à l’appel d’offres en question.

Par ailleurs, l’ancien président de la Commission nationale du territoire du Kenya, Muhammad Swazuri, ainsi qu’une douzaine d’anciens fonctionnaires de la Commission et hommes d’affaires ont été arrêtés, mercredi matin, pour corruption présumée, rapportent les médias kényans citant la Commission d’éthique et de lutte contre la corruption (EACC).

Ces arrestations sont liées à une indemnisation frauduleuse pour des terres acquises par la Commission nationale du territoire pour la construction de la route entre Mombasa Southern Bypass et Kipevu New Highway Container Highway.

Les terres appartenant à Tornado Carriers Limited avaient été initialement évaluées à 34,501 millions de shillings en 2015, mais la commission a fini par payer 109,769 millions de shillings en 2017 après que M. Swazuri eut ordonné une deuxième évaluation.

Dans une déclaration à la presse peu de temps après les arrestations, le Directeur des Poursuites Pénales, M. Noordin Haji s’est interrogé comment la Commission a fini par payer un terrain dont le prix avait plus que triplé en l’espace de deux ans.

M.Haji a déclaré que les suspects seront poursuivis pour complot en vue de commettre un crime économique, d’abus de pouvoir, d’acquisition illégale de biens publics, de possession de biens suspects et de blanchiment d’argent.