Le Cameroun dénonce l’ingérence étrangère dans ses affaires internes

Le ministre camerounais des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella, s’est exprimé, mardi 28 mai, sur la crise sociopolitique qui sévit depuis plus de deux ans dans les régions anglophones, et sur d’autres dossiers pour lesquels il a réitéré la capacité du gouvernement à les gérer sans aide extérieure.

Mbella Mbella était face aux membres du corps diplomatique accrédités à Yaoundé, lors d’une réunion organisée en collaboration avec le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi.

Sur la crise anglophone, « le gouvernement marque son étonnement par rapport aux prétendues dénonciations des violations des droits humains imputées aux forces de défense et de sécurité dans le cadre de cette crise », a fait part le ministre, précisant que les militaires reconnus coupables sont sanctionnés conformément à la loi.

D’après lui, ces forces sont mobilisées et déployées sur le terrain pour « la restauration de l’ordre, la préservation de l’intégrité territoriale et la protection des personnes et des biens », face aux « exactions des mouvements sécessionnistes et terroristes ».

Le ministre a aussi dénoncé les chiffres communiqués par les ONG sur la crise anglophone. « S’agissant de la situation dépeinte par certaines ONG comme crise humanitaire majeure et faisant état de ce qu’il y aurait actuellement plus de quatre millions trois cent mille personnes déplacées internes dans les deux régions concernées, je tiens à relever que ces chiffres ne reflètent aucunement la réalité sur le terrain ».

« Car, a-t-il poursuivi, il ressort des statistiques officielles fournies par le Bureau central des recensements et des études de la population (Bucrep) sur des projections faites en 2015, que le total des habitants des régions du Nord-ouest Rechercher Nord-ouest et du Sud-ouest est de trois millions cinq centre mille ».

Il a indiqué que, dans la recherche de la solution à la crise, le gouvernement camerounais a toujours privilégié le dialogue en défaveur de l’option militaire. Ce dialogue serait, selon lui, en cours depuis le déclenchement du conflit.

« Le Cameroun reste un Etat de droit, indépendant et jaloux de sa souveraineté », a tenu aussi à rappeler le ministre, devant les diplomates exerçant dans le pays.