Niger: 18 morts et 4 disparus suite de l’attaque d’un camp de l’armée 

Le bilan de l’attaque le lundi d’un camp de l’armée nigérienne dans la zone d’Inates (ouest), près de la frontière du Mali, s’élève à dix-huit soldats tués et 4 portés disparus, a annoncé mardi le ministère de la Défense dans un communiqué.

« Le 1er juillet, aux environs de 14H30 (13H30 GMT), le poste militaire avancé d’Inates, sur la frontière du Mali, a repoussé une attaque menée par des éléments terroristes (…) Le bilan provisoire est le suivant: côté ami, on déplore 18 décédés et quatre portés disparus. Côté ennemi, plusieurs terroristes neutralisés, un camion détruit par les frappes aériennes et deux véhicules kamikazes détruits », selon le texte.

« Cette attaque a commencé avec l’explosion de deux véhicules kamikazes à l’entrée du camp suivie des tirs des terroristes venus à motos. La riposte avec l’appui aérien des partenaires (français et américain) a permis de mettre l’ennemi en déroute hors de nos frontières », poursuit le communiqué qui précise que « les opérations de ratissage de poursuivent ».

C’est dans cette même zone que 18 combattants de l’organisation Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS) ont été tués lors d’une opération conjointe des forces armées nigériennes, françaises et américaines menée du 8 au 18 juin dans l’ouest du Niger.

L’opération conjointe s’était déroulée dans la région frontalière nord de Tongo Tongo où est actif un groupe de l’EIGS impliqué dans l’embuscade du 14 mai 2019 qui avait coûté la vie à 28 soldats nigériens, avait alors souligné le gouvernement nigérien.

En octobre 2017, l’EIGS avait revendiqué une attaque qui avait coûté la vie à quatre soldats américains et cinq militaires nigériens dans la zone de Tongo Tongo, située dans la région de Tillabéri (ouest), à une vingtaine de kilomètres de la frontière avec le Mali.

Cette attaque survient au moment où Niamey accueille cette semaine (4 au 8 juillet) un sommet de l’Union africaine (UA) qui doit réunir une cinquantaine de chefs d’Etat. La capitale nigérienne, déjà habituellement fortement militarisée, fait l’objet d’un déploiement de forces spéciales en vue de cet événement que les autorités considèrent comme important pour l’image du pays.

La région du Sahel connait une recrudescence des attaques terroristes et criminelles ces derniers mois malgré la présence des forces armées multinationales.