Le G7 : améliorer l’efficacité des aides au développement

Les sept pays les plus riches (G7) de la planète veulent concentrer l’aide publique et leurs efforts sur les pays « qui en ont le plus besoin » et améliorer leur efficacité, ont indiqué leurs ministres de la Coopération réunis jeudi à Paris.

Selon la déclaration publiée à l’issue de la réunion, préparatoire au sommet qui se tiendra fin août à Biarritz, dans le sud-ouest de la France, il s’agit « d’optimiser le pouvoir d’action de chaque dollar dépensé ».

Les Sept, qui rappellent qu’ils assurent 75% de l’Aide publique au développement (APD), appellent parallèlement à mobiliser l’argent privé, en provenance des pays développés et en développement »: avec « 153 milliards de dollars américains en 2018, l’APD représente une part importante mais faible des flux financiers nécessaires pour sortir toutes les populations de la pauvreté et répondre aux crises humanitaires urgentes », appuient-ils. La déclaration ne précise cependant aucun objectif chiffré.

« L’épargne mondiale privée représente des milliers de milliards de dollars américains par an, nous soulignons qu’il est nécessaire d’accélérer le soutien apporté par le secteur privé aux ODD (Objectifs de développement durable des Nations Unies) et d’augmenter la transparence des flux financiers » ajoutent-ils.

La France accueillera le Sommet du G7 du 24 au 26 août au Pays Basque.

Pour la réunion des ministres de la Coopération et du développement des Sept – France, Allemagne, Royaume-Uni, Canada, Italie, Etats-Unis, Japon – et la Commission européenne, elle accueille également les ministres du G5-Sahel – Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad – ainsi que les grandes organisations internationales pour une série de rendez-vous consacrés au développement et à l’éducation, en particulier celle des filles, en insistant « sur les zones de fragilités et la région du Sahel ».

La communauté internationale est militairement présente au Sahel au travers de la force française Barkhane (4.500 hommes) de la force onusienne au Mali (Minusma, 13.000 hommes), dans un contexte sécuritaire hautement inflammable lié à la présence de groupes jihadistes.