Kenya : corruption et arrestation du ministre des finances

Le président kényan Uhuru Kenyatta devrait annoncer la nomination d’un secrétaire du Cabinet du Trésor (ministre des finances) par intérim au plus tard lundi soir, après l’arrestation par la police le jour même du ministre des finances du Kenya Henry Rotich, et plusieurs responsables de son ministère, pour corruption, fraude et détournement de fonds d’une valeur de 21 milliards de shillings  destinés à la construction des barrages Arror et Kimwarer dans le comté d’Elgeyo-Marawet.

De hauts responsables du gouvernement auraient enfreint les règles en vigueur et induit le public en erreur au sujet de l’état des finances nationales afin d’attribuer le marché à l’entreprise italienne en faillite CMC Di Ravenna.

Un montant de 7,8 milliards de shillings a été versé à l’entreprise italienne en faillite CMC di Ravenna, tandis qu’un autre montant de 11,2 milliards de shillings a été versé à SACE Insurance Premium, une agence gouvernementale.

Un total de 28 hauts fonctionnaires de plusieurs institutions étatiques devraient être arrêtés dans le cadre de cette affaire, selon la justice.

Par ailleurs, la Commission d’éthique et de lutte contre la corruption (EACC) du Kenya a décidé de collaborer avec le Federal Bureau of Investigation (FBI) pour enquêter sur des affaires de corruption très médiatisées et partager des informations sur le traçage et le recouvrement des avoirs.

Cette annonce a été faite à l’issue d’une réunion, tenue dimanche au centre Integrity à Nairobi, entre le directeur général de l’EACC, Twalib Mbarak, le président archevêque Eliud Wabukhala et l’ambassadeur des États-Unis au Kenya, Kyle McCarter.