Guinée: Crise politique

L’opposition appelle à poursuivre les manifestations contre le président Alpha Condé qui tente de briguer un troisième mandat.

Le bilan de lundi entre opposants à un troisième mandat et forces de l’ordre s’est encore alourdi, passant à cinq manifestants tués après la mort d’un chauffeur de 27 ans, atteint par balle à l’abdomen, selon le médecin qui l’a traité et son père.

Un gendarme a également trouvé la mort au cours des affrontements.

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), coalition de partis d’opposition, de syndicats et de membres de la société civile, a appelé les Guinéens sur les réseaux sociaux à continuer à manifester « jusqu’à l’abandon total du projet de troisième mandat et l’arrêt de la mascarade électorale visant à octroyer au parti présidentiel la majorité nécessaire à l’adoption d’une nouvelle Constitution ».

Cette révision de la Constitution évoquée par le pouvoir permettrait à Alpha Condé, 81 ans,de se présenter fin 2020 pour un troisième mandat, alors que la Constitution en limite le nombre à deux.

Dans un communiqué, le FNDC dénonce la répression sanglante de la contestation, les dérives autoritaires du pouvoir et réclame la libération de ses dirigeants arrêtés depuis samedi.

Le FNDC a accusé le gouvernement mardi sur les réseaux sociaux de préparer la dissolution, « dans les jours à venir, de toutes les organisations de la société civile » opposées à un changement de la Constitution.