Algérie : le président tunisien à Alger pour son premier voyage officiel à l’étranger

Le président tunisien Kais Saied a effectué dimanche une visite d’Etat d’un jour à Alger, sa première visite officielle à l’étranger.

Le Président Tebboune s’est entretenu avec son homologue tunisien sur les voies et moyens de coopération entre les deux pays frères, et les situations internationale et régionale, particulièrement en Libye.

A l’issue de son entretien avec M. Saied, M. Tebboune a indiqué que, pour la crise en Libye, « la solution doit être libyo-libyenne » et que ce pays « doit être préservé des ingérences étrangères et de l’afflux des armes », selon l’agence de presse officielle APS.

Il a également plaidé pour « la tenue, à Alger ou à Tunis, de rencontres avec tous les Libyens et l’ensemble des tribus libyennes. »

Ces rencontres aideront à créer « de nouvelles institutions permettant l’organisation d’élections générales et l’établissement des nouveaux fondements de l’Etat libyen démocratique, à la condition que cette proposition soit acceptée par l’ONU », a-t-il affirmé.

Cette visite officielle de M. Saied intervient une semaine après qu’Alger a réuni les ministres des Affaires étrangères de la région au sujet de la crise en Libye, qui a de profondes répercussions sur ses voisins algériens et tunisiens.

M.Kaïs Saïed a appelé à la prospection de « nouveaux instruments » pour l’action commune entre l’Algérie et son pays, se disant convaincu de la capacité des deux pays d’insuffler un nouveau départ « à même de réaliser les aspirations de leurs peuples ».

Après avoir félicité le Président Tebboune pour son élection décembre dernier, M. Kaïs Saïed a évoqué les perspectives de la coopération bilatérale, ajoutant « nous sommes un seul peuple ayant en partage la même histoire et le même avenir et je ne doute aucunement que nous allons réaliser les aspirations et les attentes de nos jeunes ».

Par ailleurs, M. Tebboune a annoncé le dépôt de 150 millions de dollars (135 millions d’euros) auprès de la Banque centrale tunisienne et « la poursuite des facilitations de paiement de l’approvisionnement en gaz et hydrocarbures en attendant que la Tunisie traverse ses difficultés. »