Libye: un destin inconnu

La Turquie a affirmé mercredi de défendre le gouvernement d’accord national de Fayez al-Sarraj contre les forces dissidentes du maréchal Khalifa Haftar qui s’est proclamé gouverneur de toute la Libye.

« La Turquie, qui a le sens des responsabilités en raison de ses liens historiques profonds avec la région, continuera certainement de se tenir aux côtés du peuple libyen frère en défendant le gouvernement d’accord national (GNA) », a déclaré le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.

Le maréchal Haftar, qui contrôle l’est et une partie du sud du pays, a annoncé lundi soir le transfert du pouvoir à son autoproclamée armée, disant avoir « accepté la volonté du peuple et son mandat ».

Il a aussi annoncé « la fin de l’accord de Skhirat », signé en 2015 au Maroc sous l’égide de l’ONU et dont est issu le GNA, basé à Tripoli.

La Turquie a déployé des militaires pour soutenir GNA face aux forces du maréchal Haftar, qui est soutenu par plusieurs rivaux régionaux de la Turquie, notamment les Emirats arabes unis et l’Egypte. Selon plusieurs pays, des mercenaires russes combattent en outre à ses côtés.

Grâce au soutien militaire turc, les forces du GNA ont repris mi-avril aux pro-Haftar deux villes stratégiques de l’ouest et cernent Tarhouna, la plus importante base arrière du maréchal, à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de Tripoli.

Auparavant, la capitale libyenne, confronté en plus à la pandémie du Coronavirus Covid-19, a été assiégée par des forces du Khalifa Haftar et connaissait des coupures d’eau et d’électricité

Plongée dans le chaos depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, la Libye est aujourd’hui déchirée par un conflit civil entre le gouvernement du GNA, reconnu par l’ONU, et les forces du maréchal Khalifa Haftar, basées dans l’Est libyen et soutenu par des pays étrangers.