Mali : la guerre s’installe progressivement

avion-rafale-maliAu cinquième jour de l’intervention militaire française contre les groupes jihadistes au Mali, le décor de la guerre s’installe progressivement avec l’arrivée prévue dans les prochains jours des troupes ouest-africaines et le verrouillage des frontières algérienne et Mauritanienne.
Alors que l’aviation française poursuivait mardi le bombardement de  positions et de colonnes jihadistes, les chefs d’état-major des pays de la CEDEAO tenaient une réunion à Bamako. Paris aussi bien que les autres capitales de la communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest, semblent ne plus se satisfaire de l’objectif initial de repousser les extrémistes islamistes vers le Nord du Mali. L’avancée vers le Nord, occupé par les groupes armés séparatistes et jihadistes depuis mars 2012, semble bel et bien enclenchée. Les pays de la CEDEAO ont promis une force de frappe d’environ 3000 hommes, qui viendront s’ajouter aux forces maliennes et à la force de frappe française, essentiellement aérienne. Profitant de leur impressionnante mobilité, les jihadistes ont quitté les villes du Nord qu’ils occupaient, mais se sont en revanche emparés de Diabali, dans l’ouest du Mali proche de la frontière mauritanienne. Craignant leur infiltration vers la capitale Bamako, 400 km plus au nord, l’aviation française a concentré ses frappes contre ces groupes de combattants qui appartiendraient à Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI).
Bien que la force africaine tarde à arriver sur le terrain, Paris affiche sa détermination à rester sur place pour soutenir l’armée malienne et terminer le travail commencé. La France est à présent persuadée qu’elle ne peut compter que sur de timides soutiens Occidentaux, particulièrement en moyens logistiques et en soutien politique et  diplomatique. Pourtant, la reconquête du Nord-Mali semble lancée pour de vrai.
seulement pour préparer la «libération» du nord du Mali des groupes armés islamistes qui l’occupent, tandis que la France poursuivait ses frappes aériennes et a annoncé le déploiement à terme de 2.500 soldats sur le terrain.