Mali : après Gao, cap sur Tombouctou

Mali après Gao cap sur TombouctouGrâce un assaut des forces françaises, Gao a été ravie aux rebelles samedi dernier. A présent, les soldats tricolores avec leurs homologues maliens se dirigent vers Tombouctou.

Peu à peu, les forces loyalistes récupèrent les grandes villes du Nord Mali. Gao (située à 1200 km au nord-est de Bamako) est la dernière à avoir été reprise des mains des islamistes. Tout est parti très vite : soutenus à partir des airs, des éléments des forces spéciales françaises ont d’abord commencé par prendre le contrôle de l’aéroport de la ville ainsi que celui d’un pont stratégique. Ce qui a permis l’entrée en jeu de la Mission Internationale de Soutien au Mali (MISMA) : peu après, des militaires tchadiens et nigériens, provenant du Niger voisin, sont arrivés par avion dans la localité. Ensemble avec certaines troupes maliennes, ces soldats africains se déploient dans Gao. C’est la première fois que les éléments envoyés dans le cadre de la MISMA s’illustrent. Suite à des divergences entre les différents Etats ouest-africains, cette force tarde à se mettre en place. Gao constituait une des places fortes du Mouvement pour l’Unité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO). Arguant y instaurer la charia, le groupe armé est responsable de plusieurs atrocités dans cette localité, dont des amputations en cas de vol. C’est sûrement pourquoi les libérateurs ont été accueillis avec des cris de joie par la population locale. Toutefois, des scènes de vandalisme ont été déplorées : selon un témoin, « les belles maisons qu’on voit quand on vient de l’aéroport vers la ville ont été pillées, parce que les populations disent qu’elles appartiennent à des Arabes trafiquants de drogues ».

Pour l’heure, les armées française et malienne avancent sans rencontrer de résistance vers Tombouctou. Afin de déblayer le terrain, une vingtaine de frappes aériennes ont été menées les deux derniers jours dans cette région, d’après un communiqué du ministère français de la Défense. D’autres sources ont même confirmé que certains éléments maliens se seraient déjà infiltrés dans la cité des 333 saints.