Les nouvelles prérogatives de la MINUSMA

minusmaCe jeudi matin, le Conseil de Sécurité des Nations Unies devrait adopter une résolution pour le déploiement de casques bleus dans le nord du Mali.
Près de 13 000 hommes devraient être mobilisés pour ramener la paix dans les villes de cette partie du pays, et également empêcher le retour des groupes islamistes. C’est la première que mission de maintien de la paix des Nations unies s’expose ouvertement à des forces clairement terroristes.
La MINUSMA, la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation du Mali, aura à charge la protection des civils et du patrimoine culturel ainsi que du contrôle du respect des droits de l’homme. Elle sera dirigée par un représentant spécial de l’ONU pour le Mali qui doit encore être nommé. La MINUSMA ne sera pas chargée d’opérations de contre-terrorisme. Les hommes qui la constitueront pourront conformément à la résolution compter sur le soutien de l’armée française et  de l’armée tchadienne dont un bataillon doit également être déployé. Mais leur intervention ne pourra se faire qu’en cas de danger grave et imminent et sur demande du Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon. Ces renforts aux casques bleus ne seront pas superflus puisqu’ils ont déjà une expérience du terrain vu qu’ils y sont déployés depuis le mois de janvier dernier.
Le Conseil de sécurité doit déterminer dans les 60 jours si la situation est assez calme pour permettre le déploiement de cette mission au 1er juillet prochain pour une période initiale de 12 mois. Il prendra en compte la fin des principales opérations de combat par les forces internationales ainsi que la réduction de la capacité des forces terroristes de constituer une menace importante. Le cas échéant, cette force comptera environ 6 000 hommes au 1er juillet et augmentera parallèlement à la réduction des troupes françaises au Mali. A terme, cette mission devrait coûter plusieurs centaines de millions de dollars par an.