Mali : contre vents et marées, l’élection maintenue pour le 28 juillet

922040_le-president-ivoirien-alassane-ouattara-2d-le-president-du-beni-le-president-de-l-union-africaine-yayi-boni-d-et-le-president-burkinabe-blaise-compaore-2g-a-abidjan-le-29-mars-2012Les autorités de Bamako viennent officiellement de maintenir la date du 28 juillet pour la prochaine élection présidentielle. Et ceci en dépit du fait qu’elle ne fasse pas l’unanimité au sein de la classe politique et malgré la persistance des obstacles de taille à franchir pour son organisation.

La confirmation a été faite par le ministre malien de l’Administration territoriale. Les préparatifs vont bon train. Les candidats provisoirement validés se préparent à mener campagne. Hier mercredi, les 20 premiers observateurs de l’Union européenne étaient en briefing à Bamako et devraient être déployés le samedi 6 juillet prochain. Ils devraient être au total 80 à couvrir le déroulement de l’élection présidentielle, assistés par des observateurs de la CEDEAO dont l’arrivée au Mali est attendue dans les prochains jours. Et depuis le lundi passée, la MINUSMA, la mission des Nations Unies pour le Mali qui doit notamment sécuriser la présidentielle, a entamé son déploiement. Mais malgré ces signes encourageants, le chemin vers la présidentielle est encore loin d’être aplani. Le temps semble bien court pour mettre à jour le fichier électoral et le ventiler dans les bureaux de vote, ainsi que pour préparer le bulletin de vote unique après les l’examen des dossiers de candidatures pour validation ou invalidation par la Cour constitutionnelle avant l’ouverture de la campagne électorale le 7 juillet. L’armée, l’Administration et la Commission électorale doivent encore être déployées à Kidal  et les cartes d’électeurs doivent être remises aux déplacés et aux réfugiés et leur mobilisation assurée pour qu’ils puissent voter.

De plus en plus de décideurs, de candidats et d’observateurs pensent que l’échéance du 28 juillet est intenable. Si l’élection venait malgré tout à avoir lieu, ils craignent qu’elle ne soit bâclée et qu’elle n’entraîne une crise post-électorale plus grave encore avec de fortes probabilités que la légitimité du président qui sera élu soit contestée.