Les résultats officiels provisoires du second tour des législatives annoncés mardi par le ministre de l’Administration territoriale, donnent la majorité absolue à l’Assemblée nationale, avec 115 sièges, aux partis du président Ibrahim Boubacar Keïta et de ses alliés.
Le RPM (Rassemblement pour le Mali), le parti présidentiel, a obtenu à lui seul près de 60 sièges sur les 147 que compte l’Assemblée nationale. Ses divers alliés, dont l’ADEMA (Alliance pour la Démocratie au Mali) qui est l’un des principaux partis maliens, en ont obtenu plus de 50. L’URD (Union pour la République et la Démocratie), le parti du candidat malheureux au second tour de la présidentielle Soumaïla Cissé qui devrait donc devenir le chef de l’opposition parlementaire, aura entre 17 et 19 députés dans la nouvelle Assemblée. Malgré le bémol final d’une faible participation de l’ordre de 37% au second tour des législatives, l’ensemble des observateurs nationaux et internationaux ayant couvert l’ensemble du processus électoral depuis juillet l’ont jugé transparent et conforme aux normes internationales. Et ce, malgré la menace sécuritaire que continuent de faire peser les groupes terroristes liés à Al-Qaïda, toujours actifs dans le nord du pays.
Une fois que ces résultats seront confirmés par la Cour constitutionnelle, l’Assemblée nationale pourra entrer en fonction et le Mali aura sera officiellement revenu à l’Ordre constitutionnel. Les autorités pourront se concentrer pleinement sur le développement du pays. Elles pourront pour cela compter sur l’aide de la communauté internationale qui lui a promis plus de 4 milliards de dollars US. Cette aide ne sera pas de trop tant il y a à faire, entre la relance de l’économie et la réconciliation entre les différentes communautés du pays.