Centrafrique : Désir de la paix par une partie des « anti-balaka »

A l’issue d’une rencontre dans un hôtel de Bangui entre le Premier ministre de transition André Nzapayéké et dix représentants « anti-balaka », le capitaine Joachim Kokaté a annoncé une scission au sein de ce mouvement.
Les représentants « anti-balaka » qui ont participé à cette réunion sont tous membres des FACA (Forces Armées Centrafricaines). Ils ont affirmé être prêts à coopérer pour le rétablissement de la sécurité, maintenant que leur objectif est atteint, pour faire partir du pouvoir le chef de la rébellion Séléka Michel Djotodia, porté au pouvoir en mars 2013. Ils reconnaissent toutefois ne pas être en mesure de d’évaluer le nombre qu’ils représentent mais se disent déterminés à amener les autres groupes à coopérer avec la communauté internationale.
La volonté d’une partie des miliciens anti-balaka de coopérer avec les autorités locales et internationales survient au lendemain d’une démonstration de force des forces internationales qui avaient promis de se montrer plus fermes envers eux. Samedi matin, le quartier de Boy Rabe, fief des miliciens anti-balaka dans Bangui, a été ratissé pendant quatre heures par les soldats de la Misca appuyés par des éléments de l’opération française Sangaris.
L’opération n’a pas atteint son objectif principal qui était l’interpellation de Patrice-Edouard Ngaissona, ancien ministre et président de la Fédération centrafricaine de football mais surtout « coordonnateur politique » des anti-balaka. Malgré cela, des armes et munitions ont été saisies et plusieurs cadres de la milice interpelés.
Les représentants anti-balaka présents à la réunion avec le Premier ministre de transition, ont tenu à se désolidariser de Patrice Edouard Ngaissona. Au départ une seule entité, les anti-balaka ont vu des divisions apparaître en leur sein au point de compter aujourd’hui plusieurs factions.
La rencontre du Premier ministre de transition avec les représentants anti-balaka a été suivie par une autre entre le Premier ministre et les représentants de la communauté internationale en Centrafrique ainsi que les chefs de la Force française Sangaris et de la force africaine Misca.