Soudan du Sud : Plusieurs victimes du choléra

Au Soudan du Sud,  plus  de  670 cas de choléra  ont été signalés  dans la  capitale Juba depuis l’apparition de l’épidémie à  la mi-mai. 23  personnes  ont  déjà été emportées par ce fléau.
Selon le Dr Abdinasir Abubakar, du bureau  sud-soudanais de l’OMS (Organisation mondiale de la santé), tous les cas  confirmés ont été enregistrés  dans des zones résidentielles.
D’autres signes  de cette épidémie auraient également été enregistrés  dans certaines régions du pays, en particulier dans  l’Etat  Haut-Nil où les combats sont récurrents depuis le début du conflit. Cependant, rien n’a encore été confirmé. Il ne s’agit que de rumeurs, et l’OMS continue d’enquêter.
Mais les risques  de voir le choléra s’étendre à tout le pays sont bien réels, d’autant plus que  la saison des  pluies  aggrave fortement  les  conditions  de vie  des réfugiés,  entassés  par  milliers  dans  les  bases de l’ONU, et  survivent  dans  des  conditions  d’insalubrité extrême.  « Pour  l’heure,  aucun cas  n’a été  confirmé  ,mais  seulement quelques  cas  suspects »,  a indiqué  Ariane Quentier , porte-parole de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (Minuss).
Environ 79.000 personnes ont été vaccinées  dans les  bases  de l’ONU, mais  courent toujours un  risque, car  le vaccin contre le choléra  n’est efficace qu’à 65%.
Cette maladie contagieuse  se propage  facilement  dans les zones à forte insalubrité. C’est une infection diarrhéique  aigüe  provoquée  par  l’ingestion d’aliments ou d’eau souillée.  En l’absence de traitement adéquat, elle provoque une déshydratation et une mort rapide.
Le Soudan du Sud, en proie à un conflit meurtrier  depuis six mois, est menacé par une crise humanitaire sans précédent. Ces derniers jours, l’ONU n’a  cessé de mettre en garde contre les  risques de famine  qui touchent le pays,  si  une issue politique  au conflit n’est pas trouvée rapidement.