Mali : Le chef d’Al-Mourabitoune tué par l’armée française

Le porte-parole de l’armée française le colonel Gilles Jaron a annoncé jeudi l’élimination d’Ahmed al-Tilemsi,le dirigeant du mouvement Al-Mourabitoune au Mali, dans une opération des forces françaises dans la région de Gao, dans le nord du pays. Une dizaine de membres armés de ce groupe terroriste ont également été « neutralisés ».

Selon le ministère français de la Défense, Ahmed al-Tilemsi a été repéré depuis plusieurs jours dans un campement situé entre Bourem et Anéfis, au nord de Gao. Au terme de cette période de surveillance, le raid a été lancé jeudi à l’aube. De la quinzaine d’hommes qui l’entouraient, l’armée française annonce en avoir neutralisé, tué ou fait prisonnier, une dizaine de djihadistes.

L’élimination d’Ahmed al-Tilemsi, fondateur du MUJAO (Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest),est considérée comme un grand succès pour la lutte anti-terroriste dans le Sahel. C’est sous sa direction que le mouvement terroriste avait revendiqué la capture en avril 2012 de plusieurs diplomates algériens en poste à Gao. Il avait ensuite fusionné son mouvement avec celui des « Signataires par le Sang » dirigé alors par l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, donnant naissance au mouvement Al-Mourabitoune.

En plus des nombreux trafics dans lesquels il était impliqué dans la région, la France lui imputait l’enlèvement en novembre 2012 au Mali de son ressortissant Gilberto Rodrigues Leal et le kidnapping en janvier 2011 à Niamey au Niger de deux jeunes Français. Les Etats-Unis pour leur part le tiennent également pour responsable de l’attentat-suicide qui, en mars 2012, a fait une vingtaine de blessés à Tamanrasset, dans le sud de l’Algérie. Cinq millions de dollars étaient offerts pour quiconque fournirait des informations conduisant à sa capture.

Avec la mort d’Ahmed al-Tilemsi, c’est un nouveau coup dur que les forces françaises portent à l’organisation terroriste Al-Mourabitoune. Paris considère avoir éliminé ces derniers mois une partie importante de l’état-major de ce groupe. Seul Mokhtar Belmokhtar, réfugié, selon certaines sources hors d’atteinte des forces françaises en Libye, serait vivant.