Algérie : Lutter contre les trafics transfrontaliers

Selon une source de sécurité algérienne, 4 000 soldats ont été postés, depuis dimanche, au niveau de ses frontières de ce pays maghrébin avec la Libye et le Niger. Leurs missions consistent à poursuivre des trafiquants d’armes et des milices qui se seraient introduits tout récemment en Algérie.

Selon son calendrier prévisionnel, ce vaste déploiement devrait être en vigueur durant une période de deux semaines. Il a été initié à partir du désert de Djanet, une ville de la province d’Illizi distante de 2 400 km au sud-est d’Alger. D’après cette source s’exprimant sous couvert de l’anonymat, les soldats algériens vont mener des opérations de ratissage et renforcer les postes de contrôle qui longent la bande sud-est. Cette manière de procéder a pour but de se préparer à d’éventuelles tentatives d’incursion des milices, comme l’ont signalé les services de renseignement algériens.

Limitrophe à la Libye et au Niger, la bande sud-est algérienne est désertique et réputée comme difficile à contrôler. Mais, au vu des menaces sécuritaires à répétition qui visent le Sahara et le Sahel, les autorités algériennes ordonnent beaucoup plus fréquemment des déploiements militaires dans les zones frontalières non seulement avec la Libye et le Niger mais également avec le Mali, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie, de sorte à étouffer toute attaque éventuelle des milices et se protéger des divers trafics du crime organisé comportant le commerce de la drogue, des armes et même les réseaux de traite humaine. En particulier Avec le chaos qui règne en Libye, l’Algérie ne lésine pas sur les moyens de protection en déployant plus de 50 000 hommes, le long de ses frontières avec ce pays voisin.