L’armée Tchadienne marque des points contre Boko Haram

L’armée tchadienne jubile après la neutralisation mardi près de la ville nigériane de Garambu, à la frontière camerounaise, de quelque 207 combattants djihadistes appartenant au groupe terroriste Boko Haram.

Le Haut commandement militaire tchadien a également fait part dans un communiqué de la mort d’un de ses soldats dans des affrontements mardi. Plusieurs militaires tchadiens ont également été blessés lors de ces affrontements contre les djihadistes de la mouvance extrémiste Boko Haram.

Les militaires tchadiens ont affirmé que la neutralisation de ces combattants islamistes a permis de saisir de grandes quantités d’armes légères et de munitions, mais aussi deux camions qui appartenaient au groupe terroriste.

Cette offensive réussie fait suite à une autre victoire de l’armée nigériane, qui a repris à Boko Haram samedi le contrôle de la ville de Baga, située dans le nord-est du Nigeria, grâce notamment à un appui aérien de la coalition régionale anti-Boko Haram, dont fait partie le Tchad.

En effet, depuis plusieurs semaines, la coalition militaire qui comprend également le Niger, le Benin et le Cameroun, a remporté de nombreuses victoires sur le terrain. Forte de ses 8 700 soldats, cette alliance militaire a réussi à libérer de nombreuses villes et villages de la menace djihadiste de Boko Haram.

Les observateurs estiment toutefois que les avancées prises sur les positions de Boko Haram ont permis au groupe terroriste de s’étendre sur d’autres zones. Initialement basé dans la région du lac Tchad, le groupe djihadiste Boko Haram a, petit à petit, conquis des régions du nord-est du Nigeria et du nord du Cameroun.

Mais face aux victoires sur le terrain de la coalition militaire régionale, la secte islamiste a dû céder certaines zones pour s’implanter dans d’autres. C’est ainsi que le Tchad, pays jusque-là encore non touché par des attaques terroristes de Boko Haram, a vu la semaine dernière plusieurs activistes terroristes s’implanter sur son territoire, faisant craindre ainsi une mutation géographique de la menace terroriste.