Libye : Le général Khalifa Haftar aux commandes de l’armée

Le président du Parlement libyen reconnu par la communauté internationale, Aguila Salah Issa, a annoncé lundi la nomination du général Khalifa Haftar au poste de commandant général de l’armée libyenne.

« J’ai choisi le général de division Khalifa Belgacem Haftar pour le poste de commandant général de l’armée après l’avoir promu lieutenant-général ».a-t-il annoncé. Dans la foulée, le porte-parole du chef d’Etat-major de l’armée, le colonel Ahmed al-Mesmari, a précisé que le nouveau dirigeant des forces libyennes devrait prêter serment aujourd’hui à Tobrouk devant les élus libyens. Le moins que l’on puisse dire, c’est que tout est allé très vite. Mardi dernier, le Parlement avait décidé de mettre en place un poste de chef général de l’armée, qui semblait exclusivement destiné au général Haftar. Les troupes qui lui sont fidèles affrontent, depuis déjà plusieurs mois, les mouvements islamistes dans l’est du territoire libyen. Le général Khalifa est à l’origine de l’opération « Dignité », une mission lancée en mai 2014 contre les milices qui se sont emparées de Benghazi.

Les relations entre les autorités libyennes reconnues par la communauté internationale et le général Haftar n’ont pas toujours été au beau fixe. Le haut-gradé avait, dans un premier temps, été accusé par les autorités libyennes d’avoir organisé un putsch. Mais, celles-ci ont fini par lui apporter leur soutien lorsque Tripoli tombait, en août dernier, entre les mains de la coalition des milices Fajr Libya. Le général Haftar s’était alors autoproclamé chef de l’Armée nationale libyenne (ANL), qui n’était rien d’autre qu’une force paramilitaire composée, entre autres, d’ex-officiers qui avaient quitté les troupes de Mouammar Kadhafi et de certaines brigades actives dans l’est du pays.

Tripoli étant contrôlée par des rebelles, le Parlement libyen élu lors du scrutin du 25 juin siège depuis à Tobrouk, localité sous contrôle des forces du général Haftar. En janvier, les élus libyens avaient 130 officiers à la retraite, y compris le général Haftar, d’en sortir.