Libye : Les pays voisins inquiets de l’aggravation de l’insécurité

L’Algérie, le Niger et le Tchad ont souligné dimanche à Alger « l’urgence » d’une solution politique en Libye, en proie à des violences meurtrières, plaidant pour la mise en place d’un gouvernement d’union nationale.

Une réunion consacrée à leur voisin libyen a réuni le ministre algérien en charge des Affaires africaines, Abdelkader Messahel, la ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du Niger, Kane Aichatou Boulama, et le ministre tchadien des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine, Moussa Faki Mahamat.

Les trois ministres « ont réitéré l’urgence d’une solution politique de nature à préserver l’unité et l’intégrité territoriale de la Libye et la cohésion de son peuple à travers la mise en place d’un gouvernement d’union nationale, en mesure de relever, avec l’aide de la communauté internationale, les nombreux défis auxquels fait face ce pays », selon un communiqué conjoint.

Un accord en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale en Libye pourrait être atteint « dans les jours à venir », avait estimé vendredi l’émissaire de l’ONU Bernardino Leon alors que les négociations entre les parties avaient repris jeudi à Genève.
L’ONU cherche, à travers des réunions organisées alternativement à Genève et au Maroc, à faire progresser les négociations en vue d’un accord entre les belligérants. L’objectif est de mettre fin au conflit en Libye, pays miné par les rivalités politiques, les violences meurtrières et l’effondrement de son économie depuis la chute du régime du colonel Mouammar Kadhafi en 2011.

Les Nations unies espèrent aboutir à un accord entre les parties vers le 20 septembre afin qu’il puisse être mis en œuvre un mois plus tard. Alger, N’Djamena et Niamey ont par ailleurs exprimé lors de cette rencontre, leur « solidarité » avec les Etats qui luttent contre « le groupe terroriste Boko Haram ».

Les trois pays ont « plaidé pour le renforcement de l’action que mène la Force Multinationale Mixte (FMM) pour anéantir cette organisation criminelle » et ont « lancé un appel à la communauté internationale pour fournir un soutien actif et multiforme aux pays qui mènent cette lutte ».