Egypte : 8 milliards de dollars d’investissements saoudiens

L’Arabie Saoudite a annoncé mercredi avoir décidé de prêter main forte à l’Egypte en investissant quelque huit milliards de dollars au pays des pharaons, un geste fort en symbole qui sera complété par une aide directe en produits pétroliers.

Suite à une visite effectuée la veille au Caire par le vice-prince héritier et ministre saoudien de la Défense Mohamed Ben Salmane, le royaume wahhabite a annoncé conjointement avec l’Egypte, son programme d’investissements destiné à revigorer l’économie du pays. Un communiqué publié au terme de cette visite de travail par l’agence de presse saoudienne SPA, précise en effet que le roi Salmane a ordonné que des investissements soient entrepris sur le sol égyptien pour un montant supérieur à 30 milliards de riyals saoudiens, soit l’équivalent de près de 8 milliards de dollars.

Le communiqué de presse ajoute par ailleurs que l’Arabie Saoudite contribuera à couvrir les besoins de l’Egypte en pétrole durant les cinq prochaines années afin de mieux faire face à la crise économique qu’endure actuellement le pays des pharaons.

Cinq ans après le soulèvement populaire qui a précipité la chute du régime de Hosni Moubarak, l’Egypte ne s’est toujours pas remise économiquement de cette crise politique. Le secteur touristique extrêmement fragile, s’apprête à vivre la plus mauvaise conjoncture de son histoire et les forces de l’ordre trouvent toujours autant de mal à contenir la menace terroriste qui prend de plus en plus d’ampleur. L’annonce de ces investissements directs dans l’économie du pays est perçue comme une bouffée d’oxygène frais qui pourrait à terme revigorer le système économique de l’Egypte.

Mais pour les spécialistes, le constat est tout autre. Les huit milliards de dollars promis par l’Arabie Saoudite à l’Egypte ne suffiront pas à résoudre la crise structurelle qu’endure le pays. Le gouvernement égyptien doit en effet amorcer une série de mesures radicales afin de relancer la machine économique égyptienne, estiment-ils.