Cameroun: une dizaine de morts dans une attaque suicide de Boko Haram

Un nouvel attentat suicide a été mené mercredi dans l’extrême nord du Cameroun, qui porte les traces de la mouvance djihadiste Boko Haram dont les violences régulières se poursuivent malgré l’intervention d’une force militaire régionale spécialement dédiée à la lutte contre le groupe terroriste.
Au moins douze personnes ont été tuées dans cet attentat suicide contre une mosquée dans une région frontalière du nord-est du Nigeria, fief de Boko Haram. L’attaque a visé Kouyape, un petit village de l’arrondissement de Kolofata, proche de la frontière avec le Nigeria.
Cette province est régulièrement prise pour cible par les islamistes nigérians de Boko Haram. Une situation qui a poussé de nombreuses familles à quitter la région pour fuir les violences meurtrières du mouvement djihadiste.
Cette attaque terroriste intervient par ailleurs quelques heures seulement après un premier attentat perpétré dans la même localité et qui a coûté la vie à deux personnes. D’après des sources sécuritaires camerounaises, ces violences illustrent la perte de vitesse de la mouvance islamiste Boko Haram.
Les combattants djihadistes ont, en effet, de plus en plus de mal à s’attaquer directement aux forces de sécurité, du fait de l’entrée en jeu de la coalition militaire régionale visant à lutter contre Boko Haram. Cette situation a donc poussé les djihadistes nigérians à augmenter le nombre de leurs attaques suicides qui s’apparentent plus à des actes de guérilla qu’à une confrontation militaire directe.
D’après les observateurs, l’affaiblissement continu de la mouvance extrémiste Boko Haram pourrait suivre le même schéma que celui des rebelles somaliens Shebab. Ces derniers ont en effet été durement touchés par l’intervention de la force militaire africaine.
En quelques mois seulement, la coalition militaire en Somalie a réussi à reprendre les points stratégiques qui étaient jusque-là aux mains des shebab. Un scénario qui laisse à penser que les efforts déployés par la coalition militaire anti-Boko Haram pourraient payer sur le long terme.