Burkina: vague d’interpellations après l’attaque terroriste d’Ouagadougou

Les autorités burkinabè ont procédé entre dimanche et lundi à une trentaine d’interpellations à Ouagadougou, dans le cadre de l’enquête sur l’attentat de vendredi qui a fait 30 morts, après le décès lundi de la photographe marocaine de renommée internationale, Laïla Alaoui, qui était à Ouagadougou pour un reportage pour le compte d’Amnesty International.

D’après des sources sécuritaires, des dizaines d’interpellations ont été menées dimanche et lundi dans certains quartiers de la capitale Burkinabè. Ces opérations de police avaient pour but de démanteler des supposés groupes terroristes impliqués dans l’attentat qui a frappé samedi l’hôtel Splendid. Pour les autorités locales, il y a certainement une cellule dormante basée à Ouagadougou qui a aidé les terroristes dans cette opération terroriste.

Suite à cette sanglante attaque, les mesures de sécurité ont été renforcées dans l’ensemble de la capitale burkinabè. Une surveillance accrue a d’ailleurs été relevée au niveau des hôtels et de plusieurs points stratégiques de la capitale.

Des postes de contrôle ont également été installés aux entrées et sorties des principales villes du pays, selon des sources sécuritaires. Ces mesures visent ainsi à augmenter le niveau de vigilance des forces de sécurités afin de prévenir toute nouvelle attaque terroriste.

Cet attentat revendiqué par la mouvance djihadiste Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) a été attribué aux combattants d’Al Mourabitoune, groupe djihadiste qui a mené de nombreuses attaques terroristes dans le sahel. Ainsi en s’attaquant au Burkina Faso, AQMI cherche à montrer sa capacité à s’attaquer à des régions éloignées de sa zone privilégiée.

Plusieurs pays ont d’ailleurs été victimes d’attentats terroristes de grande ampleur, à l’exemple du Mali qui a subi en novembre dernier une attaque similaire dans un hôtel de Bamako.

Cette situation a particulièrement été favorisée par le vide sécuritaire qui prévaut au niveau des régions reculées et désertiques. Le groupe djihadiste a en effet profité de ces zones d’ombre pour s’y implanter et préparer ses attaques.