Sahara: Plus de 3 millions de Marocains protestent contre le parti pris de Ban Ki-Moon

Plus de trois millions de Marocains ont protesté dimanche à Rabat contre le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki Moon, dont le parti pris dans le dossier du Sahara en faveur de l’Algérie et du mouvement indépendantiste Polisario, a mis en colère le Maroc tout entier.
Lors d’une visite en Algérie la semaine dernière, Ban Ki-Moon avait utilisé le mot « occupation » pour qualifier la récupération par le Maroc de ses provinces sahariennes, qui étaient sous occupation espagnole jusqu’en 1975. Un « dérapage » inadmissible pour le Maroc, dont la question du Sahara fait l’objet d’une unanimité populaire et officielle sans faille.
Car la marée humaine qui a pris d’assaut dimanche les artères de la capitale marocaine Rabat, a été précédée par une vive réaction du Parlement, du gouvernement et des partis politiques contre Ban Ki-Moon. Samedi, devant le Parlement réuni en session extraordinaire de ses deux Chambres, le Chef de gouvernement Abdelilah Benkirane a dénoncé les propos hostiles du secrétaire général de l’ONU. Les déclarations de Ban Ki-Moon ont « porté atteinte aux droits, aux sentiments des citoyens marocains ainsi qu’à la crédibilité de l’ONU », a souligné le chef de l’exécutif, qui a accusé Ban Ki-Moon d’avoir violé la « neutralité » et la « crédibilité » dont se doit de prévaloir le secrétaire général des Nations unies.

C’est justement les propos « provocateurs » de Ban Ki-Moon qui ont déclenché la colère des Marocains, d’autant plus qu’aucun secrétaire général avant lui n’a utilisé le mot « occupation » dans ce dossier auquel l’ONU tente de trouver un règlement négocié.
En face, l’Algérie qui arme et accueille le front Polisario sur son territoire, s’oppose à la proposition d’autonomie présentée par le Maroc à l’ONU pour le règlement de la question du Sahara. Une proposition d’autonomie qui a reçu le soutien de la communauté internationale et que le Conseil de sécurité avait qualifiée de base « crédible » pour un règlement politique de la question du Sahara.