Algérie: un nouveau crash aérien relance le débat sur l’arsenal militaire du pays

Le ministère de la Défense algérien a annoncé lundi la mort de douze militaire lors d’un crash d’hélicoptère survenu dans le sud du pays, un incident tragique qui n’est pas sans rappeler les nombreux autres crashs aériens qui ont eu lieu dans le pays durant ces dernières années.

Selon un communiqué du ministère algérien de la Défense, l’hélicoptère militaire aurait subi une panne technique grave qui a précipité l’appareil vers le sol dans la région de l’Adrar, située à quelque 1 400 kilomètres au sud d’Alger. Une enquête a été ouverte pour déterminer avec précision les causes de cet accident. Le communiqué précise que l’hélicoptère qui transportait des membres des forces aériennes, s’est écrasé lors d’une mission de reconnaissance près de la ville de Reggane.

L’arsenal militaire de l’Algérie est l’un des plus imposants au niveau continental. Le pays dépense chaque année plus de 14 milliards de dollars en armement. Un chiffre impressionnant qui place l’Algérie en tête des pays africains au niveau des achats d’armes. Face à cette situation, le pays subit chaque année une série d’incidents aériens, le plus souvent mortels. En 2014, année la plus meurtrière à ce niveau, 79 personnes ont péri suite à des crashs aériens.

Pour les spécialistes, ces catastrophes meurtrières répétitives peuvent être expliquées par plusieurs facteurs. Le premier étant le faible niveau de formation que reçoivent les militaires algériens pour le maniement d’appareils toujours plus sophistiqués. Le second facteur est relatif aux procédures opaques de suivi et d’entretien de ces appareils après leurs mises en service.

Les observateurs estiment que l’engouement d’Alger pour les achats d’armes s’inscrit dans une optique stratégique tendant à surpasser militairement le voisin marocain. Une stratégie qui montre certaines limites, puisque chaque année des dizaines de membres des forces algériennes périssent lors d’accidents aériens à l’occasion de simples entrainements.