RDC- présidentielles: l’opposition congolaise fera-t-elle le poids contre Kabila ?

Les enjeux des prochaines élections présidentielles en RDC ont mis en ordre de bataille les deux camps adverses en présence, celui des partisans de Kabila, l’actuel président congolais qui brigue un nouveau mandat, et celui de l’opposition qui vient de sceller son unité en milieu de semaine.
L’union fait la force, telle est la nouvelle devise clamée haut et fort par les partis d’opposition congolaise ayant signé un pacte de réconciliation dans la nuit du 9 au 10 juin à Genval, près de Bruxelles. Les représentants de l’opposition ont exigé l’organisation de l’élection présidentielle avant décembre 2016.
Deux jours d’intenses débats ont été nécessaires pour parvenir à cet accord qui a pour principal objectif de barrer le passage à la réélection du président Kabila. Au pouvoir depuis 2001, Joseph Kabila fait face depuis quelques années à une fronde populaire qui a, petit à petit, pris de l’ampleur.
Ce mouvement de contestation politique qui réunit désormais la majeure partie de l’opposition congolaise, trouve sa source dans la volonté clairement affichée par Kabila de briguer un nouveau mandat présidentiel alors même que la Constitution de la RDC limite à deux le nombre de septennats successifs. Un long blocage politique avait découlé de cette situation de confrontation entre l’opposition et le clan Kabila.
Il aura fallu l’intervention de la Cour constitutionnelle pour trancher sur le dossier. Cette dernière n’a cependant pas résolu le problème, puisqu’elle a jugé nécessaire le maintien du président Kabila à son poste le temps d’organiser de nouvelles élections présidentielles.
La réunification en un front commun de l’opposition congolaise a donc tout son rôle à jouer pour débloquer cette situation et éviter qu’elle perdure. Les observateurs estiment que ce mouvement politique d’opposition est novateur dans le sens où jamais par le passé un nombre aussi important de figures anti Kabila n’ont parlé d’une seule et même voix. Une initiative qui pourrait donc fort bien peser sur la balance si les élections présidentielles sont organisées rapidement.