L’AFRICOM dépêche son commandant en Algérie pour discuter sécurité

Au lendemain du remaniement gouvernemental acté par la présidence algérienne, le commandant de l’AFRICOM, le général David M. Rodriguez a rendu visite au premier ministre algérien afin de s’entretenir sur les questions sécuritaires dans la région, un déplacement qui témoigne de la nécessité pour les Etats Unis de garder un œil sur les pays africains instables.

La mission militaire américaine en Afrique, plus communément appelée AFRICOM a bien saisi l’importance des impacts sécuritaires de l’Afrique sur le reste du monde. Ceci est particulièrement vrai pour la zone du Sahel où subsiste une multitude de groupes extrémistes. C’est dans cette optique que le général David M. Rodriguez, commandant suprême de l’AFRICOM, a fait le déplacement le 12 juin en Algérie.

Plusieurs points d’actualité ont été abordés lors de la visite de Rodriguez à Alger. Il s’agit notamment de la situation sécuritaire dans le Sahel, du possible dénouement de la crise en Libye voisine et plus largement de la stabilité de la région. Le choix du dialogue avec l’Algérie n’est pas fortuit.

Le pays représente en effet l’une des puissances militaires du continent. Néanmoins, elle reste fragile sur le plan sécuritaire au vu du contexte géopolitique instable dans lequel elle baigne. Des attaques de jihadistes contre les forces de l’ordre ont lieu régulièrement dans le pays, et plus particulièrement dans les régions isolées.

Outre cette rébellion islamiste qui perdure depuis des décennies, l’Algérie fait face plus récemment aux menaces d’incursions de combattants extrémistes. Le pays partage en effet une très longue  frontière avec la Libye, le Niger et le Mali. Trois pays instables qui servent de bases arrières pour certains groupes extrémistes.

S’ajoute à cet état de fait, une conjoncture économique et politique des plus bancales pour l’Algérie au vu des remaniements gouvernementaux qui se sont succédé ces dernières années pour tenter d’y remédier.

Le dialogue entamé entre Alger et l’AFRICOM permettra donc à cette dernière de s’assurer des choix stratégiques qu’envisage l’Algérie dans les mois à venir pour lutter contre les fléaux sécuritaires qui la guettent.