Burkina Faso : les groupes d’autodéfense de plus en plus encadrés

Dans une nouvelle initiative destinée à renforcer la  sécurité dans le pays, l’exécutif burkinabè a décidé  de limiter la prolifération des groupes d’autodéfense, censés protéger certains pans du territoire où les forces de l’ordre peinent à y  imposer la loi.

Les milices d’autodéfense, plus communément appelées Koglweogo, se voient désormais imposer une longue liste de règles à appliquer pour rester actives. A travers cette démarche, le gouvernement Burkinabè cherche à contrôler plus fermement les groupes d’autodéfense, accusés de nombreuses dérives et abus.

En effet, d’après le ministre burkinabè en charge de l’Administration territoriale et de la sécurité intérieure, certaines pratiques auparavant courantes, seront dorénavant bannies.

Il est entre autres question de supprimer le prélèvement  arbitraire d’amendes auprès des populations locales, de bannir les cas de tortures et d’encadrer plus sévèrement les emprisonnements effectués par les Koglweogo.

Le gouvernement burkinabè a, dans une plus large mesure, décidé d’interdire aux membres de ces groupes d’autodéfense de porter des armes à feu sans autorisation. Les Koglweogo seront également sanctionnés s’ils sont contrôlés avec leurs armes personnelles dans les villes.

Ces décisions ont été motivées par le manque de sécurité, notamment dans les régions isolées où d’anciens rebelles et coupeurs de routes repentis se sont regroupés en bandes pour soi-disant sécuriser leurs zones respectives.

Dans une optique de renforcer encore plus l’Etat de droit au Burkina Faso, le gouvernement a  également pris d’autres mesures sécuritaires. Il s’agit par exemple de l’imposition d’une restriction  de passage la nuit devant des casernes militaires. Certaines grandes artères des villes burkinabè seront désormais interdites à la circulation après le coucher du soleil. Une initiative destinée à diminuer les risques d’attaques à la bombe ou de tentatives d’intrusion dans les bases militaires.