Barack Obama lève les sanctions contre la Côte d’Ivoire

Après plus de dix ans de blocus économique contre la Côte d’Ivoire, le président américain Barack Obama s’est finalement décidé à y mettre un terme, une décision qui n’est pas sans conséquences pour ce pays d’Afrique de l’Ouest qui joue le rôle de locomotive économique dans sa sous-région.

Cette décision a été accueillie avec grand soulagement en Côte d’Ivoire et plus particulièrement par les  personnalités politiques dont les avoirs à l’étranger avaient été bloqués par les Etats Unis dix ans plus tôt. Toutefois, les observateurs restent dubitatifs quant aux conséquences directes que pourrait avoir la levée de ces sanctions sur l’économie du pays.

En effet, les sanctions de ces dix dernières années n’ont que faiblement influé sur les partenariats économiques entre la Côte d’Ivoire et le pays de l’oncle Sam. En conséquence, la levée des sanctions ne pourra que très faiblement impacter les échanges entre les deux pays.

D’après les spécialistes, cette décision américaine a surtout une connotation politique, puisque cela permet de tourner définitivement la page des événements tragiques qui avaient ensanglanté la Côte d’Ivoire quelques années plus tôt.

D’après le porte-parole du département d’Etat américain John Kirby, qui a lui-même annoncé cette décision, les progrès qui ont été faits par la Côte d’Ivoire ces dernières années ont permis de renforcer ses institutions politiques et économiques. Le premier producteur de cacao au monde a en effet consenti d’énormes sacrifices notamment pour réguler la situation politique et sécuritaire qui a suivi les violences post-électorales de 2011-2012.

Ces sanctions économiques avaient été décidées en 2006 par l’ancien président américain George Bush, lorsque la Côte d’Ivoire était en proie à des violences ethniques. Plusieurs dirigeants ivoiriens de l’époque, dont l’ex-président Laurent Gbagbo, avaient été soupçonnés d’attiser les tensions intercommunautaires alors que le pays venait à peine de sortir d’une guerre civile trois ans plus tôt.