Libye: reprise de l’offensive du GNA contre  l’Etat islamique à Syrte

En Libye, la situation à Syrte était encore incertaine lundi après les affrontements qui ont éclaté dimanche entre les forces du gouvernement d’union nationale (GNA) et l’organisation djihadiste de l’Etat islamique qui aurait fait des dizaines de morts dans les deux camps, alors qu’un journaliste néerlandais a également été tué.

Les efforts des troupes loyalistes pour reprendre ce bastion de l’Etat islamique durent depuis cinq mois maintenant, découpés en offensives entrecoupées de périodes de calme. Les forces gouvernementales ont indiqué dans un communiqué qu’elles progressaient dans le quartier où se sont retranchés les derniers combattants de l’organisation djihadiste et avaient combattu un groupe qui tentait de fuir la ville.

Samedi, les avions militaires des forces du GNA avaient effectué six sorties pour préparer le terrain à l’avancée des troupes vers le réduit djihadiste situé dans l’est de la ville. Ces troupes au sol sont également soutenues par des frappes américaines.

L’Africom, le centre de commandement américain pour l’Afrique, a compté 177 frappes depuis le 1er août. La majeure partie de Syrte a été reconquise par les forces pro-GNA, mais les combats ont fait plus de 450 morts et quelque 2 500 blessés au sein de ces forces tandis que le bilan des morts dans les rangs des combattants de l’Etat islamique reste inconnu.

En plus des morts dans les deux camps, l’hôpital central de Misrata, située à quelque 200 kilomètres à l’ouest de Syrte et siège du commandement des forces du GNA, dit avoir admis 57 combattants pro-GNA blessés. Le porte-parole de l’Hôpital a également fait état de la mort d’un journaliste néerlandais, Jeroen Oerlemans, tué par une balle à la poitrine tirée par un sniper de l’Etat islamique alors qu’il couvrait les combats à Syrte.

Jeroen Oerlemans était photographe, avait également couvert le conflit syrien et fait l’objet d’une prise d’otage en 2012, enlevé avec un photographe britannique dans un camp rebelle avant de parvenir à s’échapper. En Libye, il travaillait notamment pour l’hebdomadaire belge Knack, qui confirme sa mort.