Égypte: les groupes terroristes continuent d’harceler l’armée dans le Sinaï

Huit soldats égyptiens ont été tués jeudi lors de l’explosion d’une voiture piégée dans le désert du Sinaï, un attentat non encore revendiqué mais qui porte les traces de la mouvance terroriste État Islamique, toujours aussi redoutable dans cette région de l’Égypte où elle mène la vie dure à l’armée et aux forces de sécurité.

Cette nouvelle attaque terroriste, qui a été menée contre un poste de contrôle dans la région du Sinaï, visait directement les soldats en faction. Selon un porte-parole de l’armée égyptienne, d’intenses combats ont suivi cet incident meurtrier. Trois djihadistes ayant notamment participé à l’attaque ont été tués lors des échanges de feu avec les militaires.

Depuis la destitution du président islamiste élu Mohammed Morsi en juillet 2013, les groupes djihadistes mènent une redoutable guérilla contre les membres des forces de l’ordre.

Implantés principalement dans le Nord de la péninsule du Sinaï, les groupes se réclamant de l’État Islamique (EI) jouissent d’une position stratégique pour mener leurs attaques terroristes.

Malgré de nombreuses opérations anti-terroristes de l’armée, l’EI reste fortement présent dans cette région désertique du pays. Il a en outre mené depuis ces trois dernières années plusieurs dizaines d’attaques à la bombe ainsi que des assauts armés visant principalement les forces de l’ordre.

Selon le gouvernement égyptien, des centaines de policiers et de soldats ont péri dans ces attaques qui frappent parfois aussi le Caire et le Delta du Nil.

L’EI n’est toutefois pas la seule organisation qui opère en Égypte. Les anciens partisans de la confrérie des Frères Musulmans, mènent également leur propre guerre d’usure contre le  gouvernement d’Abdel Fattah Al Sissi.

La confrérie des Frères Musulmans de laquelle est issu l’ancien président Mohammed Morsi, a en outre été classée en tant qu’organisation terroriste par le gouvernement égyptien.

Des milliers d’adhérents des Frères Musulmans ont ainsi été jugés dans des procès expéditifs puis emprisonnés. Une situation qui plombe le pays où les attentats terroristes sont monnaie courante.