Mali: La grève dans le secteur public s’intensifie

Au Mali, après les fonctionnaires du secteur de la santé, c’est au tour des professeurs de l’enseignement supérieur de déclencher une grève illimitée en soutien de leurs revendications salariales.

Suite à une grève de 48 heures puis une autre de 72 heures, les professeurs de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle sont entrés en grève illimitée mardi. Leurs revendications portent sur sept principaux points qui, d’après eux, n’ont pas été satisfaits lors des dernières négociations tenues fin mars avec le gouvernement à Bamako.

D’après des sources syndicales menant les tractations avec le gouvernement, l’une des premières exigences des enseignants du cycle universitaire est l’application de « la grille plafond 3 000 ». Cette grille salariale qui est entrée en vigueur en mai 2016 visait à aplanir les dispartisé salariales entre les enseignants universitaires maliens et leurs homologues du Burkina Faso ainsi que ceux du Niger.

Toutefois, près d’un an après son entrée en vigueur, cette loi n’a toujours pas été appliquée au Mali. Une situation qui contrarie au plus haut point les enseignants maliens. Afin de mettre la pression sur le gouvernement, les syndicats des professeurs ont décidé de mener une grève illimitée jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites.

Cette crispation dans le secteur public ne concerne pas uniquement le secteur de l’enseignement supérieur. Les hôpitaux maliens sont également en grève illimitée depuis maintenant trois semaines. Le premier ministre malien, Modibo Keïta avait reçu lundi les responsables de l’Union Nationale des travailleurs du Mali (UNTM), un des principaux syndicats auquel est affilié le personnel des hôpitaux et des centres de soins publics.

Le chef de gouvernement a d’ailleurs demandé au cours de cette rencontre à ce que le personnel des hôpitaux suspende la grève pour une durée de deux semaines. Toutefois, l’UNTM a refusé cette demande, laissant le gouvernement de Modibo Keïta dans une situation pour le moins inconfortable.