Des troupes de l’armée soudanaise ont rejoint lundi les forces déjà positionnées dans le centre de Khartoum, à proximité du palais présidentiel, toujours sous le contrôle des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR). Ce renfort marque une nouvelle phase des combats qui opposent l’armée soudanaise, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, aux FSR, un groupe paramilitaire mené par son ancien adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo.
Les affrontements se poursuivent à Khartoum, où l’armée tente de reprendre le contrôle. A Omdurman, ville voisine, une nouvelle attaque des paramilitaires a fait 10 victimes lundi, après un bombardement meurtrier dimanche.
Le général Nabil Abdullah, porte-parole de l’armée, a indiqué que le Corps blindé, venant du sud, avait pris position dans le centre de la capitale après avoir conquis un hôpital occupé par les FSR. Ce progrès survient après la reprise par l’armée de son quartier général en janvier et de la levée du siège des paramilitaires autour de sa base du sud de Khartoum en octobre 2023.
Grâce à ces avancées, l’armée soudanaise renforce son emprise sur le centre de Khartoum et met une pression croissante sur les paramilitaires, toujours retranchés près du palais présidentiel. Cependant, le général Daglo a réaffirmé que ses troupes ne quitteraient pas la capitale, affirmant dans une vidéo diffusée sur Telegram : « Nous ne quitterons pas le Palais républicain ».
La guerre, qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts et déraciné plus de 12 millions de personnes, a provoqué une crise humanitaire sans précédent. À Khartoum, près de 3,5 millions de personnes ont été déplacées, selon les Nations unies.