Trois personnes, une Brésilienne, une Bolivienne et un Ghanéen, ont été arrêtées par la police fédérale éthiopienne cette semaine en possession de 3,9 kg de cocaïne, à l’aéroport international de Bole à Addis-Abeba.
Les trois passeurs ont entrepris leur voyage depuis Sao Paulo, au Brésil. Ils devaient se rendre à Mumbai, en Inde, selon la police fédérale d’Éthiopie.
D’après les premiers éléments d’enquête, le ressortissant ghanéen, qui disposait de différents passeports falsifiés, avait fait plusieurs aller-retour entre l’Amérique Latine et les camps du mouvement polisario à Tindouf, en Algérie.
C’est là où il avait tissé des liens étroits avec la direction du polisario, et est devenu le lien direct entre les narcotrafiquants en Amérique latine et certains dirigeants de la république arabe sahraouie démocratique (RASD).
Le passage par l’Ethiopie était devenu nécessaire depuis que la présence des forces américaines et françaises en Afrique a entravé le circuit de la drogue entre la Colombie, le Mali et la Croatie et également le trafic transnational de la cocaïne, de l’Amérique du Sud vers l’Europe, à travers la Méditerranée via la côte Ouest de l’Afrique et le Sahel, utilisé auparavant par le polisario.
Si elle n’est pas étouffée, cette affaire va encore éclabousser les hauts responsables du polisario qui bénéficient de la protection de certains hauts responsables algériens.