Algérie : Deux militaires portés disparus, l’armée en échec face aux rebelles à In Guezzam   

En dépit de la lourde présence militaire déployée dans le sud de l’Algérie, deux militaires ont récemment été portés disparus après un affrontement avec des rebelles dans la région de In Guezzam, au sud du pays, tandis qu’un autre soldat a été grièvement blessé. 

Les derniers affrontements dans cette région, viennent d’illustrer, une fois de plus, l’impuissance de l’armée algérienne face aux rebelles touaregs et les autochtones à Bordj Badji Mokhtar, Timiaouine,  Tamanrasset, Tinzaouaten, Boughessa et même à Ain Amguel, selon une source sécuritaire.

Alors que les forces militaires étaient en mission de contrôle dans cette zone stratégique, réputée pour être un carrefour de tensions séparatistes, deux soldats ont disparu après avoir été pris dans une embuscade. Cette défaillance met en lumière la fragilité du dispositif militaire, malgré des années de présence et de tentatives de contrôle sur un terrain particulièrement difficile.

Les rebelles, qui mènent une lutte indépendantiste depuis des années, semblent avoir pris le dessus sur une armée qui méconnaît les spécificités du terrain désertique et montagneux de la région. En outre, le manque de soutien logistique et de coordination entre les différentes branches de l’armée ont contribué à l’échec de l’opération, et ce n’est pas la première fois que de telles pertes humaines surviennent dans ces régions.

Les récentes pertes humaines et l’ampleur des attaques rebelles dans le sud algérien témoignent de l’échec d’une politique strictement militaire répressive. Pire encore, la répression systématique des voix dissidentes et l’absence de politique de réconciliation n’ont fait qu’aggraver la situation, selon les analystes.

Les rebelles touareg, soutenus par la population saharienne qui se sent marginalisée par le pouvoir central, ne semblent pas prêts à abandonner leurs revendications. 

La nomination récente du général, Saïd Chengriha, au poste de ministre délégué à la Défense, en réponse à la situation sécuritaire du pays, semble surtout refléter l’incapacité du pouvoir algérien à gérer une crise qui dure depuis des années. Bien que le général Saïd Chengriha soit un homme de terrain, il n’est pas certain que sa nomination puisse changer la donne dans un contexte aussi instable. 

L’Algérie est en train de perdre le contrôle, et la communauté internationale pourrait bien se retrouver témoin d’une dégradation inexorable de la situation et de prendre des mesures contre les dirigeants algériens.