Face à la persistance de la crise politique en Guinée Bissau, les Nations unies ont appelé jeudi le président Jose Mario Vaz à nommer un nouveau Premier ministre qui soit candidat de consensus comme recommandé par l’Accord de Conakry.
En effet, la formation politique au pouvoir, le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), continue à rejeter l’actuel Premier ministre Umaro Sissoco Embalo, nommé en novembre dernier par le chef de l’Etat. Le parti accuse Vaz d’avoir violé le dernier accord en date conclu dans le cadre d’une médiation de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Tout en regrettant «l’inaptitude des parties prenantes politiques à parvenir à une solution de consensus durable», le Conseil de sécurité de l’ONU a déclaré, dans un communiqué, être prêt à «prendre les mesures nécessaires pour répondre à la détérioration de la situation en Guinée-Bissau».
La crise politique est loin d’être terminée dans ce petit Etat de l’ouest de l’Afrique. Depuis que le chef de l’Etat avait destitué en août 2015 son Premier ministre Domingos Simoes Pereira, leader du PAIGC, les relations entre Vaz et son parti sont toujours tumultueuses.
Cette situation inquiète l’ONU qui ne cesse d’interpeller les parties en conflit de faire preuve de bonne volonté pour parvenir à une solution durable, basée sur la feuille de route de la CEDEAO et de l’Accord de Conakry.
Fin avril, la CEDEAO avait annoncé le retrait de ses troupes de la Guinée Bissau dans l’objectif de pousser le président Vaz à appliquer les accords de sortie de crise conclus. L’organisation régionale a brandi, par la même occasion, la menace d’adopter des sanctions contre les dirigeants bissau-guinéens s’ils n’appliquent pas l’Accord de Conakry.