Human Rights Watch a publié lundi un rapport dans lequel elle pointe du doigt la gestion de la crise par les autorités intérimaires maliennes qui, à plusieurs reprises, ont fait l’objet d’accusations de la part des populations du Nord du pays pour graves abus.
Les opérations militaires et politiques menées par les forces armées du Mali et du Burkina Faso afin de faire face à la menace croissante des groupes armés islamistes dans les régions du nord du pays, ont occasionné de graves violations des droits humains, estime l’ONG internationale Human Rights Watch.
L’armée malienne dans son effort de pacification des territoires du nord du pays, mène des raids contre des militants de l’opposition. Ces derniers sont parfois torturés à mort. Plusieurs cas de brutalités, menaces et autres sévisses, ont été rapportés par l’opposition anti-gouvernementale.
L’ONG humanitaire internationale a, par ailleurs, signalé 27 cas de disparitions forcées pour lesquelles le gouvernement malien n’a pas pu fournir d’information. Ces accusations ont été consolidées par la récente découverte de trois fosses communes.
Celles-ci contenaient les cadavres d’au moins 14 hommes qui ont été exécutés après avoir été détenus depuis décembre dernier par des militaires maliens, rapporte Human Rights Watch.