La sécurité en Centrafrique reste très précaire à cause du regain de violence des groupes armés, une situation qui a poussé le président Faustin-Archange Touadéra à tirer la sonnette d’alarme, cette semaine à New York, tout en appelant la communauté internationale pour que son pays ne soit pas oublié.
Cet appel intervient à l’occasion de la réunion de le 72ème Assemblée générale des Nations unies et au moment où, sur le terrain, un Casque bleu marocain de la Minusca, la Mission des Nations Unies en Centrafrique, a été grièvement blessé, vendredi, lors d’un échange de tirs avec un groupe armé anti-Balaka. Une attaque intervenue après une série d’autres dans lesquelles plusieurs Casques bleus marocains de la Minusca ont été tués depuis le début de l’année.
Mardi à New York, le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita a rendu hommage aux casques bleus qui ont tués dans l’accomplissement de leur devoir, parmi eux des militaires marocains qui ont sacrifié leurs vies pour défendre les populations vulnérables en Centrafrique. Il a, en même temps, attiré l’attention sur la recrudescence de la violence en RCA, appelant la communauté internationale à agir pour augmenter la capacité de la Minusca.
« Les groupes armés ne peuvent pas prendre en otage tout le processus politique », a insisté Bourita, lors d’une réunion de haut niveau sur la situation en RCA, organisée à New York. Il a souligné « la nature ethnique et confessionnelle de cette violence » qui risque de dériver en nettoyage ethnique.
Ce souci a également été exprimé par le président Faustin-Archange Touadéra qui estime indispensable un renforcement des capacités de la Minusca, « afin de venir au secours de nos compatriotes qui sont en danger, qui sont sous la menace des groupes armés ».
Il a également lancé un appel pour que la communauté internationale honore ses engagements envers ce pays meurtri. « Notre demande aujourd’hui, c’est que les promesses qui ont été faites soient tenues ».