Le ministère nigérien de l’Intérieur est sorti de son silence en début de semaine, en annonçant que l’envoi de militaires italiens sur le sol nigérien serait tout simplement « inconcevable » pour Niamey, puisqu’aucun échange officiel sur la question n’a eu lieu entre les deux pays.
Dans le cadre d’une stratégie de lutte contre les flux de migrants clandestins et les passeurs à la source, Rome envisage d’envoyer une mission militaire au Niger. Des médias italiens ont relayé des informations selon lesquelles la ministre italienne de la Défense aurait reçu des lettres de Niamey réclamant l’envoi de militaires italiens au Niger.
Cette version des faits a été rapidement contestée par le Niger, alimentant une polémique entre les deux pays. « Nous n’avons jamais adressé de telles lettres à l’Italie. Cela ne relève pas tout à fait de la réalité », a annoncé Mohamed Bazoum, le ministre nigérien de l’Intérieur.
Une déclaration par laquelle Niamey réitère son refus d’accueillir au Niger une mission militaire italienne de 470 hommes, dont l’envoi avait été entériné par le parlement italien, le 17 janvier dernier. Le ministre nigérien n’a toutefois pas exclu l’acceptation d’aides techniques de la part de l’Italie pour renforcer les capacités de la police et de l’armée nigériennes.
« La seule chose sur laquelle nous venons d’exprimer un point définitif, c’est la présence inconcevable de troupes qui seraient stationnées ici, comme l’idée en a été discutée au parlement italien. A part cela, il est tout à fait concevable qu’il y ait des instructeurs italiens, des personnels militaires experts dans tel ou tel domaine qui viendraient renforcer les capacités de nos forces de défense et de sécurité », a précisé Mohamed Bazoum.