Le crash de l’avion militaire algérien, mercredi près d’Alger, qui a fait au moins 257 morts, outre son caractère tragique, embarrasse fortement les responsables en Algérie, car parmi les victimes figurent plusieurs membres du front Polisario qui recevaient un encadrement militaire dans la base de Boufarik.
L’appareil, un Iliouchine IL-76 de fabrication soviétique, se rendait de la base aérienne de Boufarik, à quelque 35 km d’Alger, vers l’aéroport militaire de Tindouf, où se trouve le QG du Polisario. Le lourd bilan humain du crash de l’avion de transport de l’armée algérienne, a toutefois levé le voile sur la réalité et l’ampleur du soutien militaire, en plus du lobbying diplomatique, que déploie l’Algérie en soutien au mouvement séparatiste.
L’embarras est d’autant plus grand que l’Algérie dément régulièrement être partie prenante dans le conflit du Sahara occidental avec le Maroc, préférant mettre en avant le Polisario.
Abdelkader Messahel, le ministre algérien des Affaires étrangères avait encore affirmé, la veille de l’accident aérien, que l’Algérie ne devait pas être impliquée dans le processus de règlement de la question du Sahara Occidental, estimant qu’il s’agit d’une « affaire Polisario-Maroc ».
Une position tragiquement démentie par la mort de militaires algériens aux côtés d’une trentaine de cadres du Polisario dans le terrible accident de Boufarik.