Boko Haram ne recule devant rien, pas même l’utilisation de fillettes pour perpétrer ses attaques terroristes contre des civils, comme le groupe djihadiste l’a fait ce week-end dans le nord-est du Nigeria, provoquant la mort d’au moins 31 personnes, alors que plusieurs autres sont gravement blessées.
Il s’agit de six fillettes dont les têtes ont été retrouvées sur les lieux des attentats suicides menés dans la nuit de samedi à dimanche à Damboa, dans l’Etat de Borno. L’aînée n’avait que dix ans, selon des sources locales.
Dans la confusion qui a suivi le double attentat suicide, les personnes qui étaient accourues pour tenter de porter secours aux victimes, ont été à leur tour victimes d’attaques à la grenade de la part de plusieurs jihadistes.
Ces nouvelles violences terroristes interviennent quelques semaines après les attentats-suicides du 1er mai dernier, lorsque des éléments du groupe islamiste armé s’étaient fait exploser à l’entrée d’une mosquée dans l’Adamawa, État de l’Est du Nigeria, à la frontière avec le Cameroun.
Ne disposant plus des effectifs et moyens nécessaires pour faire face aux armées du Nigeria, Cameroun, Niger et Tchad notamment, Boko Haram privilégie les attaques suicides contre des cibles civiles.
En neuf ans, l’insurrection du groupe islamiste armé nigérian s’est étendue aux pays de la région du Lac Tchad, faisant plus de 20.000 morts et plus de 2,5 millions de déplacés au Nigeria.