Le Maréchal Khalifa Haftar a restitué mercredi la gestion des terminaux pétroliers de l’Est libyen à la Compagnie Nationale de Pétrole (NOC), la seule institution reconnue par la communauté internationale, une décision qui permettra de reprendre les exportations du brut libyen dont la suspension depuis deux semaines avait perturbé les marchés.
La NOC a précisé dans un communiqué « la levée de l’état de force majeure dans les ports de Ras Lanouf, Al Sedra, Al Hariga et Zouetina après la remise des installations » par les forces de l’ALN, l’Armée de Libération Nationale autoproclamée par le maréchal Haftar. La compagnie nationale pétrolière a par ailleurs confirmé la reprise des exportations à des niveaux normaux.
Le maréchal Haftar, homme fort de l’Est libyen, avait lancé fin juin des opérations militaires qui ont abouti à la prise de contrôle des principaux terminaux du croissant pétrolier.
Pour justifier sa décision, il avait notamment indiqué qu’une partie des revenus de l’or noir libyen servait à financer des groupes djihadistes contre lesquels il mène une guerre sans merci.
La communauté internationale avait toutefois réfuté ces arguments et exigé du maréchal de rendre la gestion des terminaux à la NOC, seule organe libyen apte à gérer les exportations de brut dans le pays. Une exigence à laquelle l’homme fort libyen s’est plié, craignant des représailles de la part de l’ONU.