Au moins 12 personnes ont été tuées et plus de 200 autres blessées durant cette semaine dans les manifestations contre la hausse des prix du carburant au Zimbabwe, a déclaré le Forum des ONG des droits de l’homme, une coalition de 22 groupes de militants défendant les droits fondamentaux.
Des policiers et des soldats armés ont été déployés depuis lundi dans différentes villes du pays pour réprimer les manifestations qui ont marqué le premier jour d’une triple grève déclenchée par le principal congrès des syndicats du Zimbabwe (ZCTU).
Selon le Forum, 844 cas de violations des droits de l’homme ont été enregistrés.
L’internet a également été interrompu par le gouvernement.
« Ces violations comprennent des meurtres, des blessures par balle, des actes de torture, ainsi que d’autres traitements inhumains et dégradants, notamment des morsures de chien, des destructions de biens, vandalisme et pillages, arrestations et détentions arbitraires ».
Selon l’association des Médecins du Zimbabwe, cette semaine, au moins 172 personnes ont été soignées dont 68 blessées par balle, dans des centres médicaux.
En outre, 700 personnes ont été arrêtées pour participation dans les émeutes. 214 ont déjà comparu devant les tribunaux, a rapporté la Zimbabwe Broadcasting Corporation.
Selon un communiqué, des enfants âgés de moins de 9 ans auraient été frappés et torturés lorsque les forces de sécurité se sont attaquées aux demeures de révoltés.