Les manifestations et les marches pacifiques contre la candidature du Président algérien Abdelaziz Bouteflika pour un 5e mandat se multiplient à travers le pays, dénonçant une candidature de trop alors que le président est paralysé des suites d’un AVC et ne parle plus depuis six ans.
« Non au 5e mandat de la honte » est devenu le slogan des milliers de manifestants qui ont protesté durant le week-end. A Kherrata, Oran, Bordj Bou Arreridj, ainsi que dans d’autres villes du pays et jusqu’à la communauté algérienne à Paris, la mobilisation est toujours de mise contre un nouveau mandat de Bouteflika à l’élection du 18 d’avril prochain.
A travers le rejet d’un 5e mandat du président, 81 ans et malade, les manifestants ainsi que les algériens qui s’expriment abondamment sur les réseaux sociaux, dénoncent le « système qui est derrière » la candidature de Bouteflika, laquelle est vécue comme un « affront de plus » par le peuple algérien.
Face au discours de plus en plus nerveux du pouvoir qui crie au complot des « ennemis de l’Algérie » et prépare des contre-manifestations, le parti d’opposition RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie) a mis en garde dimanche contre les dérives d’une répression des manifestants.
Le RCD a exprimé ses « vives inquiétudes », notamment en raison de la remise en selle de la « récurrente et grossière formule des ennemis de l’intérieur » qui a servi « l’instrumentalisation de la violence ».